Cantate pour la Loge des Neuf Soeurs

CANTATE POUR LA LOGE DES NEUF SOEURS

Loin de nous dormaient les tempêtes:

Dans ce temple, en d'heureuses fêtes

Les Muses invitaient leurs disciples épars

Ici naissait entre eux une amitié touchante,

Ils s'unissaient pour plaire; et la Beauté présente

les animait de son regard.

Qu'oses-tu profane Ignorance!

Que veut ton aveugle imprudence?

Des Muses respecte l'autel:

Là fume un encens légitime.

Arrête: tu serais victime

De ton triomphe criminel.

Mais sur la démence et l'ivresse

Que peut la voix de la Sagesse?

Telles parfois, dans la saison

Qui rend l'abondance à nos plaines

Du Nord, les subites haleines

Brûlent la naissante moisson.

Vous ne grondez plus, tempêtes passagères,

Ainsi que le repos, les arts sont nécessaires;

Qu'ils renaissent, toujours chéris,

La France à leurs bienfaits est encore sensible;

 Et nos fidèles mains, de leur temple paisible

Relèvent les nobles ardeurs.

Amants des Arts et de la lyre

L'Orient reprend sa clarté;

                                        Venez tous, et de la Beauté

                                          Méritons encor le sourire.

 

                                          Ici se plaisent, confondus,

                                   Les talents, la douce indulgence,

                                        Les dignités de la puissance

                                         Et les grâces et les vertus

 

PARNY EVARISTE

                                                 



15/11/2007
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